Sa pratique

Transformer la théorie en pratique, le défis est présent.

Pour rendre le principe jū, jū no ri (柔の理) ou jūdō (柔道), manifeste, kōdō (講道), Kanō Jigorō met au point une méthode qui panache éléments traditionnels et innovations personnelles. Il fonde surtout son enseignement sur la notion de « pratique », qui suppose une fréquentation soutenue et assidue de la discipline, au contraire de tout dilettantisme. Cette idée selon laquelle la « pratique » est essentielle est liée au fait que Kanō Jigorō pense devoir à son propre investissement les bénéfices qu’il a tirés du jūjutsu : puisqu’il s’agit de faire revivre son expérience à ses élèves, il lui semble naturel de reproduire les mêmes causes pour obtenir les mêmes effets.

Elle est également liée à la décision prise par Kanō Jigorō – qui n’est pas encore en mesure de formuler l’essentiel de ses intuitions – de proposer en contrepartie un certain volume d’enseignement, afin que chaque élève ait le temps de se transformer au contact de la discipline, au fil des confrontations physiques et des moments d’approfondissement intellectuel. D’autre part, un tel volume lui permet à lui aussi de rencontrer des situations aussi diverses que possible, et donc de travailler sur l’approfondissement de ses idées.

Enfin, ce choix découle de manière logique du principe jū. Faire le « choix de la faiblesse », c’est partir du postulat qu’on n’est pas fort (pourquoi le fort s’entraînerait-il ?) et rendre plus habile, inlassablement, sa capacité à mettre en application les techniques issues du principe jū.

la pratique plutôt que l’étude

Kanō Jigorō ne s’est pas contenté, quand il a inventé le jūdō et établi son vocabulaire, d’emprunter la notion de dō 道 au lexique religieux, il a également repris le mot shugyō (修行) « pratique, ascèse ». Il ne parle pas de « faire du jūdō », mais de « pratiquer le jūdō » (jūdō o shugyō suru 柔道を修行する), et ceux qui s’y adonnent sont des « pratiquants » (shugyō-ja 修行者). A l’opposé, quand Kanō parle des jūjutsu, il utilise le plus souvent « étudier » (manabu 学ぶ ou narau 習う), « faire » (suru する ou yaru やる) ou encore « approfondir » (kenkyū suru 研究する).

Deux façons d’écrire shugyō : 修行 ou 修業

Shugyō peut s’écrire de deux façons : 修行 ou 修業. Kanō utilise les deux. L’élément commun des deux graphies 修 (ici lu shu) se lit aussi osameru, souvent traduit par « étudier » mais que la définition du dictionnaire étymologique enrichit : « Affiner en supprimant les aspérités. Arranger dans leur forme une chose ou une phrase. », « Acquérir un tempérament lisse en supprimant du caractère ou du comportement les points fâcheux. », « Arranger en un ouvrage cohérent des documents en les corrigeant et en les éditant. », « Arranger selon une forme lisse en suppléant aux manques et en apportant des réparations. ».

Osameru 修める, c’est donc étudier, certes, mais c’est surtout revenir sans cesse sur l’objet d’étude – qui peut-être soi-même – pour en comprendre l’organisation, en ordonner les éléments, pour se débarrasser de l’inutile, suppléer aux manques, retirer toujours plus les couches superficielles jusqu’à obtenir le cœur, la forme pure, sans aspérité ni bosse. C’est un mot qui exprime parfaitement l’attitude de quête du principe par le dépouillement du superflu.

Gyō, écrit 業, désigne le travail qu’accomplit un homme pour vivre. Le même dictionnaire attire l’attention sur la graphie pleine d’aspérités du caractère, qui suggère que le travail n’est pas forcément aisé. 業 est également le caractère qui, dans le bouddhisme, désigne le karma, l’ensemble des actes, bons ou mauvais, qui déterminent la renaissance. Et plus les aspérités sont nombreuses, plus chargé est le karma. 業, lu cette fois waza, désigne enfin la technique, le geste qui permet de faire le travail.

修業 désigne donc le fait de travailler sans cesse sur les aspérités pour arriver, de dégrossissement en dégrossissement, à une forme lisse, que ce soit dans le cadre d’une technique, d’un travail, ou de la vie. D’ailleurs, une expression qui revient souvent quelle que soit la discipline, est waza o migaku (業を磨く) « polir la technique », où migaku signifie « limer », « polir », « poncer », « raboter » : il s’agit donc bien de supprimer par actions abrasives successives toutes les aspérités, les plus grossières d’abord puis de plus en plus finement.

Gyō écrit 行, exprime (avec ses lectures iku ou yuku 行く) l’idée d’avancer, de progresser. C’est aussi (avec la lecture okonai 行い) la façon de se conduire, le comportement. 修行 désigne alors le fait de travailler sur son comportement d’une part, de se mettre en mouvement d’autre part, c’est-à-dire de se déplacer pour aller apprendre (osame ni yuku 修めに行く), ou encore d’apprendre et de progresser (osamete yuku 修めて行く). Les deux expressions correspondant à la seconde acception du terme telle que la donne le Kōjien mais la première est directement issue du vocabulaire bouddhique (« rechercher l’éveil en mettant en pratique les enseignements des bouddha » ou « faire un pèlerinage en vivant d’aumône »).

La nuance apportée est importante, puisqu’elle véhicule l’idée selon laquelle l’apprentissage n’est possible que si on se met d’une part en chemin – l’action de cheminer étant en elle-même source de l’expérience – et d’autre part en situation de recevoir ce que d’autres peuvent donner. Le pratiquant doit être capable de recevoir, d’apprendre de l’autre et accepter de se nourrir de ce que le passant aura bien voulu ou pu lui laisser et dont il dispose à sa guise. Cette idée trouve un écho particulier dans le texte suivant, consacré à l’attitude qui permet d’apprendre : ne pas s’acharner à repérer en autrui des défauts, mais plutôt découvrir ce en quoi il nous surpasse, ses qualités, ce en quoi il pourrait être notre maître.

Aucun homme n’est omniscient, et le critiquer en bloc en raison d’une ou deux de ses lacunes porte en fait préjudice à l’élève lui‐même. En effet, comment trouver, avec un tel état d’esprit pour guide, une seule personne sur plusieurs millions, qui puissent servir de modèle ? Même les anciens ont leurs lacunes. Même les génies ont leurs lacunes. Il faut cesser d’être déçu par les lacunes et les faiblesses des uns et des autres, et s’attacher à rechercher en tout homme ses points forts, et demander à en recevoir l’enseignement. D’ailleurs, comme ceux qui enseignent sont généralement cultivés, ils possèdent, quand on les cherche, pléthore de points forts. Mais il y a en ce monde des gens qui ne se plaisent qu’à remarquer la face obscure et les faiblesses des gens, et qui ne savent découvrir leur côté lumineux et leurs forces. Ils sont vraiment à plaindre.

Faire dialoguer théorie et mise en application

C’est la mise en application qui permet d’élaborer la théorie – c’est en s’exerçant que Kanō Jigorō a pu isoler et en arriver à formuler le principe jū –, mais la réflexion théorique influence l’entraînement quotidien en retour, puisqu’elle permet d’approfondir le geste technique pour permettre au principe de mieux se manifester.

Dans un texte de 1915, intitulé explication générale du Kōdōkan jūdō, Kanō Jigorō décrit comment il est possible, en théorie, de projeter quelqu’un, aussi lourd et fort soit-il, en n’utilisant pour force initiale que celle d’un doigt. Ce faisant, il révèle le secret de la pratique, son sens : celui de faire en sorte de pouvoir réaliser ce que la théorie promet, car « la façon de projeter bien comprise sur le plan théorique ne suffit toujours pas à prendre le dessus dans une vraie rencontre. Pour vaincre un véritable adversaire, il faut bien comprendre la théorie et savoir se déplacer conformément à celle-ci. »

À l’inverse, supposons qu’avec le doigt l’on pousse par devant, que l’adversaire soit sur le point de tomber en arrière et se rattrape en reculant d’un pas le pied droit. Alors, ainsi que le montre le dessin 8, si l’on pousse vers l’avant le pied qui n’a pas bougé, l’adversaire tombe. Il y a bien sûr un moment favorable, on ne peut pousser sur le pied gauche tant que tout le poids du corps y est encore et cela est forcément tout aussi inefficace quand le pied droit est complètement posé et que le poids du corps y est porté. Mais s’il s’agit de l’instant où précisément l’adversaire souhaite poser son pied droit sur le sol mais que celui‐ci n’y est pas encore tout à fait, et qu’il est sur le point de passer le poids du pied gauche au pied droit, la force de poussée est efficiente et peut renverser l’adversaire sur l’arrière. Dans les deux cas cela se joue en un clin d’œil grâce à une profonde compréhension de la pratique mais cela nécessite une grande maîtrise technique. Une pratique ordinaire ne permet pas de réaliser cela habilement mais, sur le plan théorique, je pense que personne ne peut contester. Alors, en théorie, on comprend qu’il est facile de projeter quelqu’un. Si sur le plan théorique il est facile de projeter, alors, si l’on s’exerce ce qu’il faut pour que la réalité rejoigne la théorie, cette pratique effectuée, il est facile de projeter.

La pratique (dans le dōjō ou ailleurs) influençant la théorie et la théorie guidant la pratique (dans le dōjō ou ailleurs), il faut sans cesse à la fois accumuler de la pratique et à la fois acquérir de nouvelles connaissances, pour soit élaborer de nouvelles théories, soit mieux comprendre la pratique. Ainsi, le jūdō, est-il un constant aller-retour entre théorie et pratique, c’est leur union prospère et féconde, qui estompe la frontière entre connaissances et compétences, en développant potentiellement à l’infini les unes et les autres.

Peut‐être vous posez‐vous également cette question : « quand on est poussé comme sur le dessin 9, il est possible plutôt que de reculer un pied en réaction, d’orienter à la fois un pied et le corps ensemble vers la droite ou la gauche et réagir en changeant ainsi de position ne devrait‐il pas empêcher d’être facilement renversé ?» Évidemment dans cette situation, si celui qui pousse ne change pas sa façon de pousser initiale, comme le dit celui qui pose la question, la force de résistance augmente. Pourtant, si comme sur le dessin 10, le partenaire recule sa jambe gauche et, s’adaptant à ce déplacement, change avec son corps sa position, alors ma poussée de la main droite s’adapte à cela en changeant sa direction pour pousser, comme au départ, perpendiculairement à la ligne par laquelle passe ses pieds et ainsi, à chaque fois que le partenaire change sa position de pied, ma façon de pousser avec la main l’accompagne, ce qui nécessite de la maîtrise technique et reste inaccessible à ceux dont la pratique est insuffisante mais que tout le monde ne peut qu’approuver sur un plan théorique. C’est pourquoi si l’on étudie d’abord rigoureusement la théorie avant d’accumuler de l’entraînement basé sur cette théorie, finalement, le faible en vient à pouvoir maîtriser librement le fort et on en vient à pouvoir réaliser ce que les gens pensent au‐delà de ce que la force humaine peut. Même sans entrer dans la dimension mentale du jūdō, si l’on ne parle que de l’exercice de la technique, celui‐ci possède un sens d’une profondeur infinie et quel que soit le nombre de dizaines d’années que si l’on s’y adonne il reste encore à l’infini des choses à expérimenter.

Une référence inlassable au principe

Le jūdō est constitué de différents exercices, qui permettent le progrès, et de diverses techniques, qui permettent de trouver des solutions dans le cadre d’une confrontation physique. Ce sont ces exercices et ces techniques auxquels on s’exerce quotidiennement dans le dōjō, mais ils ne constituent pas la « pratique » à laquelle Kanō Jigorō souhaite inviter ses élèves.

La pratique à laquelle invite Kanō Jigorō n’est ni routine ni répétition d’exercices : il ne s’agirait là que de « faire ». Pratiquer, c’est le choix conscient et constant d’être dans la recherche et l’approfondissement. En ce début d’activité du Kōdōkan, la pratique, c’est « pratiquer », « mettre en pratique » le principe jū no ri, le principe de la faiblesse. Les exercices proposés dans le dōjō sont là pour aider l’élève à le sentir, le comprendre puis l’approfondir. Il est cependant facile de s’en éloigner, d’être simplement dans le jeu, dans le plaisir de la confrontation physique et d’oublier le propos de l’exercice. Bien qu’il s’agisse en apparence d’une lutte, il ne faut pas, dans le jūdō, chercher à s’imposer par la seule force physique – même quand c’est possible –, c’est-à-dire lutter contre le partenaire, mais au contraire s’en remettre au principe, s’y abandonner, le faire agir en soi et par soi, en être le vecteur. Cet abandon au principe est la pratique.

Si l’on pratique le jūdō pour le renforcement du corps, on le pratique aussi pour la formation de l’esprit. On le pratique aussi pour s’exercer aux méthodes d’attaque et de défense, ainsi que pour approfondir la méthode d’adaptation des principes du combat à toutes les choses. Ou encore pour la sensation agréable que procure le mouvement des muscles, ou le plaisir que l’on ressent dans le combat. Ainsi, comme le jūdō permet d’atteindre de nombreux buts, rien n’empêche par principe de pratiquer en portant son attention particulièrement sur un ou deux mais le vrai bénéfice de la pratique du jūdō nécessite de faire des efforts pour, sans se limiter à un ou deux, viser large et ramener le plus possible de trouvailles diverses.

Pour Kanō Jigorō, la première condition de la pratique, c’est la fréquentation de la discipline. L’expérience qu’il propose à ses élèves, calquée -la méthode en plus – sur celle qu’il a vécue, leur propose différents exercices dont l’objectif est de permettre d’impliquer les corps et les esprits : le kata 形 (exercice codifié constitué de techniques choisies pour leur caractère exemplaire), le randori 乱取 (exercice libre et non codifié de confrontation au cours duquel les deux partenaires cherchent à mettre en application le principe jū), mais aussi le kōgi 講 義 (cours magistral consacré à un aspect particulier du jūdō et invitant à la réflexion) et le mondō 問答 (dialogue entre les élèves et les professeurs à propos de la pratique).

Plus que le volume de pratique – certes essentiel – Kanō Jigorō insiste avant tout sur sa régularité. Il faut pratiquer tous les jours, afin de maintenir la tension, l’attention. D’abord parce que tout arrêt suivi d’une reprise nécessite la réadaptation, du corps comme de l’esprit à l’exercice, ensuite parce qu’il s’agit de pratiquer longtemps.

Les conséquences de cette exigence sont nombreuses : d’abord, il faut éviter tout ce qui pourrait être source de blessure (Kanō Jigorō exclut ainsi de la pratique du jūdō les techniques dont il juge l’application trop dangereuse), tout ce qui pourrait être source d’interruption. Ainsi précise-t-il à plusieurs reprises qu’il ne s’agit pas d’épuiser toute son énergie sur une seule séance (au professeur de tempérer les ardeurs des débutants encore peu habitués, ou même des plus avancés parfois trop enthousiastes), parce que cette débauche d’énergie ne pourrait que retentir négativement sur les séances suivantes.

[…] même pour quelqu’un qui pratique continuellement depuis longtemps, il n’est pas recommandé de parfois paresser, parfois s’entraîner excessivement. Il est indispensable de faire en sorte de s’arrêter le moins possible et également de ne pas en faire trop en une seule fois.

De la même façon, Kanō Jigorō considère-t-il comme primordial qu’il n’y ait pas d’obstacle à ce que chacun – quel que soit son âge, son sexe, son niveau d’entraînement, sa constitution physique ou ses objectifs – puisse pratiquer. Le jūdō bénéficie selon lui d’un arsenal de situations suffisamment varié pour que chacun puisse y vivre, à chaque instant, l’expérience la plus individuellement bénéfique.

En jūdō, comme il existe diverses sortes de kata et aussi l’application pratique que l’on appelle randori, chacun, sans distinction d’âge ou de sexe, peut choisir la méthode qui lui convient en fonction de sa constitution physique et de son caractère. Le jū‐no‐ kata conviendra à des personnes recherchant des mouvements doux et calmes tandis que le randori satisfera ceux qui veulent s’essayer à des mouvements engagés sur un temps court.

Le nombre de répétitions des gestes, la façon d’introduire de la force, la vitesse du mouvement, la distinction entre une façon de faire plutôt basée sur l’éducation physique ou une façon de faire plutôt centrée sur une perspective martiale doit être décidée de la façon la plus appropriée qui soit en tenant compte, cela va sans dire, du niveau de pratique de la personne, de l’âge, de sa complexion physique et de sa condition au moment de l’entraînement, etc.

Si la condition essentielle – la régularité – est respectée (et si le professeur met tout en œuvre pour que le pratiquant soit en mesure de vivre cette régularité sans obstacle), alors selon Kanō Jigorō les progrès ne peuvent qu’être rapides : « qu’il s’agisse de n’importe quoi, quand on continue un peu après avoir commencé à apprendre, les progrès comme l’intérêt apparaissent rapidement ».

Pas de mystère ici : au bout de quelques répétitions, le corps s’adapte aux contraintes qu’on lui impose, et l’exercice, d’abord laborieux, devient aisé, voire source de plaisir.

Pour ceux qui ne savent pas nager, l’eau est vraiment quelque chose d’effrayant. A l’inverse, pour ceux qui savent nager, l’eau est un partenaire de jeu. En dirigeant diversement son corps, on flotte ou bien coule, on se met sur le côté, on avance et se mouvoir en toute liberté est une forme de plaisir.

La première transformation visible est bien entendu l’adaptation du corps à l’effort, et donc le développement musculaire.^

[…] l’exercice permet de développer une force vraiment extraordinaire. Ce dont nous sommes témoins au quotidien, dans le jūdō, c’est que les exemples ne sont pas rares d’enfant que l’on trouvait chétifs et qui, pour résultat de quatre ou cinq ans de pratique, se sont transformés en jeunes hommes robustes.

Cependant, la robustesse du corps ne présage en rien de son habileté : parallèlement à la force doit donc se développer son efficacité.

Les muscles développés renferment une grande force et il est inutile de débattre sur le fait qu’il faut respecter celle‐ci mais il est vrai que même cette grande force ne peut vaincre une petite force intelligemment employée.

A terme, l’efficacité de la force se montre plus importante que la force elle- même, ce qui permet d’être plus efficace avec moins de force, et donc de continuer

à progresser dans la pratique, même lorsque le corps perd de sa robustesse, avec l’âge par exemple.

Si on essaie maintenant de les distinguer, on peut dire qu’il y a la grande force en quantité et la force aux propriétés exceptionnelles. Si on considère que cette dernière peut l’emporter sur la première, alors c’est elle que l’on peut bien sûr qualifier de grande force et que l’on doit extrêmement respecter.

Aussi, l’important n’est pas de pouvoir dégager une grande force, mais de bien utiliser celle dont on dispose. C’est la pratique qui le permet et c’est pourquoi il est possible de continuer la pratique alors même que le corps perd en puissance.